Soudan du Sud: Le calme est revenu ce mardi à Juba
Le cessez-le-feu ordonné par le président du Soudan du Sud, Salva Kiir et son vice-président, Rieck Machar a été respecté ce mardi à Juba, la capitale du pays, où aucun bruit d’armes n’a été entendu, après quatre jours d’affrontements meurtriers entres forces loyalistes et ex-rebelles.
Un cessez-le-feu avait été annoncé par les deux hauts dirigeants sud-soudanais lundi soir, au moment où le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon réclamait «un embargo immédiat sur les armes» destinées au pays et de nouvelles «sanctions ciblées» contre les fauteurs de troubles ainsi que le renforcement de «la mission de l’ONU au Soudan du Sud» (Minuss) en en augmentant ses effectifs et en la dotant d’hélicoptères de combat.
Ce mardi matin, aucun coup de feu ou tir d’artillerie n’a été entendu à Juba et aucun hélicoptère de combat n’était visible dans son ciel, selon les médias locaux. Les armes sont restées muettes, même s’il existait des craintes d’une reprise des combats qui ont déjà fait des centaines de morts en quatre jours.
La situation était calme tout près de l’aéroport qui était la veille, le théâtre de violents combats et les activités de l’aéroport reprenaient timidement selon des témoins.
De vendredi soir à lundi, Juba a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre forces fidèles au président Salva Kiir, et ex-rebelles partisans du vice-président Riek Machar, des combats qui ont coïncidé avec le 5ème anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays.
Ces derniers affrontements à Juba qui mettent en péril un accord de paix signé le 26 août 2015, font craindre une confrontation à grande échelle dans un pays qui vit une guerre civile depuis décembre 2013.
A l’origine de ces combats, une altercation meurtrière survenue jeudi soir entre membres des deux camps rivaux, à un des nombreux barrages dressés dans la capitale dans des circonstances non encore élucidées.