Abuja et la Chine signent des contrats pétroliers pour 80 milliards de dollars
Le Nigeria a signé «des protocoles d’entente avec des entreprises chinoises pour plus de 80 milliards de dollars», selon un communiqué publié ce jeudi par la compagnie nationale de pétrole du nigériane (NNPC) sur son site internet
Emmanuel Kachikwu, le sous-secrétaire d’Etat nigérian au Pétrole, également responsable de la NNPC, a rencontré cette semaine à Pékin, des hommes d’affaires chinois dans le but d’attirer des investissements dans les raffineries du pays, qui ont grandement besoin de travaux.
Il y a deux mois, le président nigérian Muhammadu Buhari s’était rendu en Chine pour la signature d’un emprunt de six milliards de dollars.
Selon le communiqué de la NNPC, la signature de ces protocoles d’entente se fait «dans le but de parvenir à combler le financement d’infrastructures dans le secteur pétrolier et gazier au Nigeria », ajoute le texte.
Bien que premier producteur de pétrole du continent Africain, le Nigeria est contraint d’importer des produits pétroliers finis, vu que ses quatre raffineries ne suffisent pas à satisfaire la demande locale.
«De tels effets d’annonce sont souvent plus importants que l’investissement lui-même», tempère Rhidoy Rashid, analyste pour l’entreprise Energy Aspects à Londres.
Pour lui «certains projets devraient aboutir et d’autres non, surtout au vu de la situation actuelle au Nigeria ».
La région du delta du Niger, dans le Sud, d’où provient la quasi-totalité du pétrole nigérian, a été le théâtre, ces dernières semaines, d’attaques rebelles et des actes de pillage du brut qui ont fait plonger la production d’or noir.
Le gouvernement a multiplié les négociations ces dernières semaines avec les groupes rebelles armés qui réclament une meilleure répartition des revenus pétroliers pour leur région.
Le NNPC a cependant annoncé cette semaine avoir pu faire remonter sa production en juin dernier, de 1,6 million à 1,9 million de barils par jour.