Le président indien en tournée africaine pour des partenariats économiques
Le président indien, Pranab Mukherjee est attendu ce mardi 14 juin à Abidjan, en Côte d’Ivoire, deuxième étape de sa tournée africaine de six jours qui a débuté ce dimanche à Accra, au Ghana.
Un voyage éminemment économique pour le président indien alors que son pays poursuit son développement économique et entend profiter du ralentissement chinois pour gagner quelques marchés en Afrique.
Avec une croissance à 7,6%, l’Inde est l’économie la plus dynamique du monde, et en tant que puissance industrielle, elle a un grand besoin de matières premières et notamment de pétrole.
Pour ses besoins en produits pétroliers, l’Inde compte sur le Soudan, l’Angola ou encore le Nigeria, dont elle est devenue en 2014 le premier importateur de brut. Mais le géant asiatique a toujours besoin de sécuriser ses approvisionnements et donc de diversifier ses fournisseurs. D’où le déplacement de son président au Ghana et en Côte d’Ivoire, qui sont de jeunes producteurs de pétrole. Apres l’étape d’Abidjan, le président Indien se rendra en Namibie.
Aussi, en se rapprochant de l’Afrique de l’Ouest, Pranab Mukherjee essaie de resserrer les liens de son pays avec l’ensemble du continent et de talonner ainsi son principal concurrent, la Chine.
Pour ce faire, New Delhi peut s’appuyer sur un solide réseau d’investisseurs privés qui ont déjà des intérêts en Afrique, à l’image du constructeur automobile Tata qui dispose d’une usine en Afrique du Sud et dont les bus circulent de plus en plus aujourd’hui dans les rues d’Abidjan.
Cependant, le retard de l’Inde face à la Chine en termes d’investissement en Afrique est immense. En 2008, les investissements chinois sur le continent atteignaient 60 milliards de dollars, soit le double de ceux réalisés par l’Inde pour la même année.