Côte d’Ivoire : Le président Ouattara annonce un référendum constitutionnel en « septembre-octobre »
Le président ivoirien, Alassane Ouattara a publié un nouveau chronogramme des échéances électorales au cours d’une rencontre avec l’opposition au palais présidentiel ce mardi à Abidjan.
« Faire le référendum constitutionnel en septembre-octobre, et les élections législatives en novembre-décembre. Voilà le chronogramme que je voulais vous indiquer», a affirmé le président Ouattara, assurant vouloir « développer un consensus » sur le nouveau texte de la constitution.
La rédaction d’une nouvelle Constitution en remplacement de celle de 2000, jugée conflictuelle par la majorité de la classe politique ivoirien, était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
L’opposition, les chefs traditionnels, les guides religieux, la société civile, les associations de jeunes et de femmes seront notamment consultés en vue de la rédaction de cette nouvelle Constitution, a souligné le chef de l’Etat, qui se présente comme rassembleur.
Vendredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, avait garanti que le président n’avait pas « l’intention de toucher » à la limitation du nombre de mandats présidentiel (renouvelable une fois seulement) comme l’avait souhaité un cadre du RDR, le parti du président, membre du comité d’experts.
Présent au Palais ce mardi, l’opposant Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, s’est montré sceptique ; affirmant que «c’est mal parti. (…) Je crains fort que nous allions à l’élaboration d’une Constitution qui ne rassemblerait pas le consensus recherché».
Pour lui, « une nouvelle constitution signifie une rupture dans l’ordre politique, la fin d’un régime, et la fondation d’un nouveau. Il faut donc que nous nous mettions d’accord sur les problèmes qui se sont posés et sur les propositions pour que cela ne se reproduise plus. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas fait ce diagnostic», a-t-il martelé. «Nous ne sommes pas d’accord avec la proposition du chef de l’Etat de mettre en place un exécutif tricéphale », a commenté Pascal Affi N’Guessan.