L’UA dénonce le niveau élevé de la corruption en Afrique
L’Union africain (UA) a déploré ce week-end, par la voix de sa présidente, le niveau élevé de la corruption dans le continent.
Dans une déclaration à la presse samedi à Nairobi, en marge de la Retraite du Conseil exécutif de l’UA, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a souligné que la corruption détruit peu à peu la confiance des citoyens en leurs gouvernements.
Pour elle, Elle la corruption est partiellement due aux valeurs qui prévalent aujourd’hui en Afrique. «Nous avons tendance à imiter ceux qui se livrent à la surconsommation. Ces modes de vie ne peuvent pas être maintenus par les salaires normaux et par conséquent les gens recourent aux actes de corruption», a-t-elle ajouté.
Comme remède à ce mal, Mme Dlamini-Zuma propose la nécessité d’inculquer aux citoyens les valeurs exactes qui favorisent le bien-être sociétal, indiquant que certains pays africains ont fait des progrès dans la lutte contre ce fléau.
Ces pays dont parle la présidente de l’UA « ont promulgué des lois contre la corruption, qui sont exécutées quel que soit le statut des personnes impliquées dans le crime ».
Elle a indiqué que la corruption accentue la pauvreté dans le continent. « Il est paradoxal de constater que l’Afrique a de riches ressources mais que ses citoyens sont pauvres », a-t-elle déploré.
Pour rappel, dans le dernier rapport annuel sur la corruption dans le monde de Transparency International, plusieurs États africains occupaient la tête du classement de l’ONG, même si d’autres ont en revanche enregistré de timides progrès.
La grande majorité des pays africains a obtenu une note inférieure à 50, le baromètre de corruption perçue évoluant sur une échelle de 1 à 100 et progressant selon la vertu du pays.