Le parti ivoirien FPI exige un débat sur la réforme Constitutionnelle
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, s’est dit inquiet ce jeudi du manque de transparence du pouvoir autour du projet de nouvelle Constitution annoncé par le président ivoirien Alassane Ouattara.
Depuis le début de cette année, Alassane Ouattara qui a entamé son second mandat à la tête du pays, a réitéré, à plusieurs reprises, son souhait de soumettre à référendum en 2016, une réforme constitutionnelle notamment sur les conditions d’éligibilité à la présidence de la République.
Même si pour l’heure aucune date ni aucun projet n’ont été rendus publics par le pouvoir, le chef du FPI, le principal parti d’opposition appelle à un grand débat national sur la question.
Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi, Pascal Affi N’Guessan a appelé à une grande concertation nationale où seraient consultés les chefs traditionnels, religieux, représentants des partis politiques, de la société civile, des jeunes, des femmes.
Dénonçant un texte qui selon lui serait en train d’être rédigé secrètement dans les cabinets du pouvoir, le président du FPI a prévenu qu’«il ne faut pas penser que nous tolérerons qu’on nous impose une Constitution qui serait taillée sur mesure » par le pouvoir en place.
«Je ne crois pas que ce soit de cette façon que la Côte d’Ivoire va se doter d’une Constitution consensuelle qui va fonder un nouveau départ», a-t-il prévenu.
Même si le pouvoir et l’opposition semblent être d’avis sur la nécessité de réviser la Constitution qu’ils jugent inadaptée et conflictuelle, il n’est cependant pas certain que les articles à modifier, fasse l’unanimité dans les deux camps.
Le président Ouattara a évoqué la suppression de l’article 35 qui fixe les conditions d’éligibilité et l’instauration d’un poste de vice-président, sur ce dernier point, le FPI a déjà manifesté sa désapprobation.