La réélection de Idriss Déby confirmée par le Conseil constitutionnel tchadien
Le conseil constitutionnel tchadien a confirmé ce mardi, la réélection de Idriss Déby Itno, donné vainqueur au second tour de la présidentielle du 10 avril dernier, par la commission électorale nationale (Céni).
Au pouvoir depuis déjà 26 ans, Idriss Déby Itno qui est crédité de 59,92 % des voix par le conseil constitutionnel, accomplira donc un cinquième mandat, même si ses opposants entendent contester les résultats du scrutin.
Le Conseil constitutionnel dit avoir traité à la main les 19000 procès que lui a transmis la Céni, et en a annulés 2000 pour diverses irrégularités. Aussi, le juge des élections a dit avoir reçu un recours collectif des candidats Saleh Kebzabo, Joseph Djimrangar Dadnadji, Mahamat Ahmat Alhabo, Laoukein Kourayo Médard, Brice Guedmbaye Mbaimona et Gali Ngothé Gatta, mais l’a rejeté pour vice de forme.
Après l’annulation des procès irréguliers, le candidat Idriss Deby arrive en tête avec 59,92%, suivi de Saleh Kebzabo avec 12,77%, Laoukein Kourayo Médard avec 10,61% et Joseph Djimrangar Dadnadji avec 5,4%.
L’ancien Premier ministre, Kassire Coumakoye, arrivé avant-dernier selon les résultats provisoires de la Céni, est finalement 5e avec 1,99% des suffrages.
Si l’on a pu entendre les huées des partisans d’Idriss Déby dans les bureaux de ses soutiens, la ville de N’Djamena était calme, car une partie des habitants était plongée dans le noir créé par une panne d’électricité.
Malgré l’interdiction formelle du ministre de la Sécurité publique, on a pu entendre des tirs sporadiques des partisans du chef de l’Etat célébrant sa victoire. Aussi, l’impressionnant dispositif de sécurité mis en place en début de soirée a été levé.
L’opposition avait demandé au Conseil constitutionnel l’invalidation du scrutin du 10 avril en raison d’irrégularités relevées pendant le déroulement, le dépouillement et les compilations des résultats.