Niger : L’opposition annonce son retour au parlement et à la Céni
La Coalition pour l’alternance (Copa 2016) qui regroupe une grande partie de l’opposition nigérienne a annoncé lundi, son retour au parlement et à la commission électorale.
«Nonobstant sa décision pertinente de ne pas reconnaître la légitimité des institutions issues des élections présidentielles et législatives (…) la Copa décide de mettre fin à la suspension de la participation de ses représentants à l’Assemblée nationale, et à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) » précise la coalition dans un communiqué.
Après le premier tour de la présidentielle du 21 février, le groupe d’opposants a dénoncé un coup de force du président Mahamadou Issoufou pour se maintenir au pouvoir, et avait décidé de sortir de la Ceni et du processus électoral. La Copa a également affirmé qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats des scrutins et les institutions qui en seront issus.
La Copa a aussi refusé la proposition du président Issoufou de former avec elle un gouvernement d’union nationale et conditionné « tout dialogue » à une « transition » vers de nouvelles élections qui seront « transparentes et crédibles ».
Pour l’opposition nigérienne, ce revirement n’a d’autres buts que « de recadrer » ses « actions » pour porter « la lutte au sein du Parlement » et éviter que ce parlement soit en effet « une simple caisse de résonance ».
La Copa a également décidé de participer aux élections locales prévues le 9 mai et « exige la libération de tous ses militants détenus » depuis fin 2015 dont plusieurs parmi eux ont été élus députés.
Mahamadou Issoufou a été réélu avec 92,51% des voix lors du second tour de la présidentielle, contre 7,49% à l’opposant Hama Amadou, emprisonné dans le cadre d’une affaire controversée de trafic présumé d’enfants. Ce dernier n’avait pas pu faire campagne.