L’émissaire de l’ONU interdit de se rendre à Tripoli
L’émissaire spécial de l’ONU et chef de la mission d’appui des Nations Unies en Libye, Martin Kobler, a indiqué ce mercredi qu’il s’était vu interdire sa venue à Tripoli par le gouvernement autoproclamé établi dans la capitale.
M.Kobler a indiqué sur son compte Twitter qu’il avait dû annuler son voyage à Tripoli où il souhaite voir installer le nouveau gouvernement d’union nationale, expliquant que cette visite avait pour objectif d’ « ouvrir la voie vers la paix ».
Sur la question de cette « interdiction », le chef du gouvernement non reconnu, Khalifa El-Ghweil parle plutôt de « reporter » la visite de M. Kobler. Son gouvernement a pris cette décision suite à la non satisfaction de « quelques demandes d’ordre protocolaire d’usage » préalables, formulées auprès de l’émissaire de l’Onu.
« jusqu’à 20h00 GMT mardi soir, aucune réponse à ces demandes nous était parvenue, nous avons informé M. Kobler du report de cet entretien à lundi prochain », a affirmé M. Ghweil sans dévoiler les « demandes » de son gouvernement.
La capitale libyenne est contrôlée par les milices de Fajr Libya, qui sont fermement opposées à l’établissement dans Tripoli du gouvernement d’union « imposé depuis l’étranger » selon elles. Quant aux autorités reconnues par la communauté internationale, elles s’opposent à la mouture de ce gouvernement d’union proposée par le conseil présidentiel libyen.
Pour être officiellement investi et rentrer en fonction, le gouvernement d’union nationale devait obtenir un vote de confiance du Parlement de l’est avant de s’installer à Tripoli. Mais le conseil présidentiel a proclamé le 12 mars son entrée en fonction sans le vote de confiance.
Et la visite de M. Kobler visait selon lui à « préparer le terrain de l’installation du conseil présidentiel » qui regroupe en son sein des membres des deux autorités rivales du pays.