L’UA menace d’intervenir pour le règlement rapide la crise politique en Guinée-Bissau
A la fin de sa mission de deux jours de sa délégation en Guinée-Bissau, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (UA) a menacé ce samedi, de prendre en charge la gestion de la crise politique, si les acteurs politiques du pays ne trouvent pas un terrain d’entente.
« Toutefois, il serait souhaitable que les Bissau-Guinéens eux-mêmes trouvent une solution à la crise politique actuelle », a déclaré à la presse, le chef de la délégation du conseil de paix de l’UA, l’ambassadeur gambien Mass Guey.
Le diplomate gambien, qui assure la présidence du conseil, a souligné au cours d’une conférence de presse, l’impérieuse nécessité d’améliorer le dialogue entre les acteurs politiques nationaux pour une sortie de crise.
« La position de l’Union africaine sur la crise politique actuelle en Guinée-Bissau sera connue le 29 mars à travers un rapport qui sera publié », a-t-il précisé, rappelant que l’objectif de la mission qui a séjourné dans le pays, était de tenir des consultations avec les différents acteurs et institutions politiques de la Guinée-Bissau, pour identifier une sortie de la crise politique qui éclaté il y a quatre mois, au lendemain du limogeage du Premier ministre, Domingos imoes Pereira par le chef de l’Etat, José Mario Vaz.
Cette première crise avait privé le pays de gouvernement pendant deux mois en raison d’un bras de fer entre le président Vaz et les dirigeants du PAIGC, son parti, majoritaire à l’Assemblée nationale, au sujet de la nomination d’un nouveau Premier ministre à la place de Domingos Pereira issu pourtant du même parti.
Un consensus avait finalement été trouvé avec la nomination comme Premier ministre de Carlos Correia. Mais sa déclaration de politique générale avait été rejetée par le parlement à cause du vote négatif de quinze députés du PAIGC, alliés aux députés de l’opposition.
Les députés dits dissidents ont été donc exclus du PAIGC et radiés de l’assemblée, ce qui a provoqué une nouvelle crise qui bloque depuis janvier le fonctionnement du parlement.