Les pays africains appelés à mutualiser leurs forces contre la Cybercriminalité
Les pays africains ont été exhortés ce mardi, lors d’une rencontre internationale sur la cybercriminalité en Afrique qui se tenait à Dakar, à mutualiser leurs forces afin de lutter efficacement contre la cybercriminalité dans le continent.
« La stratégie pour la sécurité numérique n’est pas une singularité nationale. Elle existe de plus en plus dans tous les pays. Le cyberespace n’a pas de frontière », a expliqué le Directeur général adjoint de l’Agence nationale française de la sécurité des systèmes d’information, l’amiral Dominique Riban, l’un des invités à cette rencontre.
Aujourd’hui, «les attaquants viennent de n’importe où dans le monde. Ils passent par différents pays avant d’arriver sur le système » a expliqué l’amiral Riban, estimant que par une collaboration étroite, les pays africains parviendront à vaincre la cyber-malveillance et la cybercriminalité, pour pouvoir progresser.
« La cybersécurité ne pose pas seulement en termes techniques, même si la technique est essentielle, c’est aussi un sujet politique. C’est pour cela que chaque Etat doit aujourd’hui concevoir le cadre de sa réflexion et d’actions pour porter sa politique de cybersécurité », a poursuivi l’expert français en cyberespace.
De son côté, le conseiller technique de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire, Philippe Kouamé a indiqué que son pays a subi un préjudice financier de près de quatre milliards de FCFA en 2015, à cause de la cybercriminalité, un chiffre en baisse relativement à l’année 2014, où ce préjudice était évalué à plus de 5 milliards de FCFA.
Pour El Hadji Ndiogou Diouf, directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Promotion des investissements, «lutter contre la cybercriminalité revient à garantir la sécurité d’un Etat, renforcer la protection des usagers de l’Internet, réduire tous les actes de malveillance et assurer l’émergence commune ».
La rencontre de Dakar sur la cybercriminalité regroupe de nombreux experts d’agences gouvernementales africaines et internationales, qui vont débattre pendant deux jours, des questions liées à la cybercriminalité et les démarches à adopter pour la sécurisation des systèmes d’information.