Niger/présidentielle : Hama Amadou restera en prison
Qualifié pour le second tour de la présidentielle, le candidat nigérien Hama Amadou qui affrontera le 20 mars prochain, le président sortant Issoufou Mahamadou, ne bénéficiera pas de liberté provisoire pour mener librement sa campagne électorale, selon la Cour de Cassation à Niamey.
Hama Amadou est incarcéré depuis mi-novembre à la prison de Filingué, dans le nord du pays, pour une affaire très controversée de trafic présumé de bébés. Le principal opposant du président Mahamadou Issoufou a toujours clamé son innocence, arguant que les poursuites lancées contre lui sont strictement politiques. Ses avocats se sont pourvus en cassation pour réclamer sa libération.
Mais en réponse, la cour de cassation de Niamey a décidé de se prononcer le 23 mars prochain « si un procès aura lieu ou non dans cette affaire », selon Me Mossi Boubacar, un des avocats de Hama.
A la suite d’une visite qu’ils lui ont rendue après les résultats du premier tour, des leaders de l’opposition avait eux aussi réclamé que Hama Amadou soit mis en liberté provisoire afin de battre campagne comme son adversaire Issoufou Mahamadou qui a obtenu 48,4% des voix au premier tour.
Pour le second tour, en plus de la quarantaine de partis politiques de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) qui le supporte, Issoufou bénéficiera du ralliement de sept candidats malheureux à la présidentielle pour battre Hama Amadou au second tour, arrivé en 2ème au premier tour avec 17,7% des voix.
Une vingtaine de formations regroupées au sein de la Convergence pour l’Alternance au Niger en 2016 (COPA 2016), ont exprimé leur soutien à Amadou Hama au second tour.