Gabon: Ali Bongo Ondimba candidat à la présidentielle de2016
Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a annoncé ce lundi, qu’il briguera un second mandat à la présidentielle prévue au Gabon dans le deuxième semestre de cette année 2016.
« Je vous annonce ma candidature à l’élection présidentielle de cette année », a déclaré le chef de l’Etat gabonais, entouré d’ouvriers sur un pont en construction dans la localité forestière d’Ozouri dans le sud du pays.
Elu en 2009 après le décès de son père, Ali Bongo a assuré vouloir lors d’un deuxième septennat « lutter avec détermination contre les privilèges indus et bâtir un meilleur vivre ensemble fondé sur l’inclusion, la méritocratie et la solidarité».
Le président gabonais a également promis travailler pour « passer d’une économie de rente à une économie diversifiée ». Le Gabon tire l’essentiel de ses revenus d’une production du pétrole stagnante depuis des années avec un coût du baril qui a drastiquement chuté.
Appelant au dialogue inclusif, M. Bongo compte sur la jeunesse gabonaise, dont les moins de 30ans représente environ 65% de l’électorat du Gabon. «cette tranche d’âge s’est toujours abstenue de participer aux élections parce que on ne le proposait pas quelque chose de nouveau», a révélé le président gabonais.
Pour la prochaine présidentielle dans le pays, l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping, a été désigné le 15 janvier, «candidat unique» du Front de l’Opposition pour l’Alternance, mais sa candidature ne fait pas l’unanimité.
Le premier candidat déclaré est Dieudonné Minlama Mintogo, Président de l’Observatoire National de la Démocratie, qui le 20 juin 2015 a annoncé sa candidature pour la Convention Nationale de l’Interposition, un mouvement citoyen gabonais.
Seul candidat déclaré de la société civile, Minlama Mintogo a critiqué la nouvelle loi fondamentale du pays et souhaité que le Gabon revienne à la constitution de 1991. «Après la conférence nationale de 1990, nous avions de façon consensuelle élaboré une constitution très démocratique, qui limite le nombre de mandats à deux et la durée du mandat présidentiels à cinq ans. Tout cela a été changé, nous avons aujourd’hui la durée du mandat à sept ans et illimité», a-t-il regretté.