Centrafrique : début du dépouillement des résultats du 2ième tour de la présidentielle
Le dépouillement des bulletins a commencé ce dimanche en Centrafrique après un scrutin qui s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire. Les électeurs centrafricains se sont rendus aux urnes pour désigner qui, d’Anicet Georges Dologuélé ou Faustin Archange Touadéra, sera le président de la république.
Les deux candidats arrivés tous deux anciens premiers ministres et âgés de 58 ans étaient arrivés en tête du premier tour de la présidentielles du 30 décembre dernier avec 23,78% pour M. Dologuélé et 19,42% pour M. Touadéra.
Les opérations de vote ont été prolongées d’une heure, jusqu’à 17H00 locale dans certains bureaux qui avaient ouvert avec du retard ce dimanche. Et une fois la nuit tombée sur Bangui, le dépouillement des bulletins a démarré avec des lampes torches dans des salles de classe qui ont servi de bureau de vote.
Normalement, les résultats officiels de l’élection ne devraient pas être connus avant plusieurs jours, mais les candidats pourraient annoncer leurs propres tendances dès ce lundi.
Seul bémol pour ce second tour, les centres de vote n’ont pas connu l’affluence du premier tour où de longues files d’attente s’étaient formées. Dans de nombreux bureaux à Bangui, le taux de participation dépassait à peine les 50%, un peu moins de deux heures avant leur fermeture. Idem en province, où les opérations se sont poursuivies sans incident majeur.
Selon la présidente de l’Autorité nationale des élections (ANE), Marie Madeleine N’Kouet Hoornaert, « dans l’ensemble ça se déroule très bien, sauf quelques soucis dans certains bureaux de vote » de province et de la capitale où des électeurs ont été refoulés, parceque leurs noms ne figuraient pas sur les listes électorales.
M.Jean-Marc Ayrault, le ministre français des affaires étrangères a salué le scrutin comme une « avancée déterminante » et a appelé « l’ensemble des acteurs politiques à attendre dans le calme la publication des résultats ».
Pour les candidats Dologuélé et Touadéra, les priorités s’imposent d’elles-mêmes pour relever la République Centrafricaine, l’un des plus pauvres du monde, détruit par trois années de troubles. Ces priorités sont la sécurité, la justice et la relance de l’économie.
Le renversement du président François Bozizé, en mars 2013, par une rébellion a précipité la Centrafrique dans un cycle de violences intercommunautaires. Fin 2013, des massacres à grande échelle et le déplacement de centaines de milliers de personnes ont endeuillé le pays.