L’opposant ivoirien Affi N’Guessan dit ignorer les circonstances de la mort du général Guéï
L’ancien Premier ministre ivoirien et chef du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan a déclaré ce mardi, devant le tribunal militaire d’Abidjan, qu’il ignorait les circonstances de la mort du général Robert Guéï, ex-chef de la junte, assassiné le 19 septembre 2002.
Il a précisé devant la barre qu’il se trouvait à Yamoussoukro, la capitale du pays, quand il a appris le coup d’Etat manqué et l’assassinat du général Robert Guéï à Abidjan.
« Le 19 septembre 2002, j’étais à Yamoussoukro (centre) », la capitale politique ivoirienne. C’est de là-bas que j’ai appris les événements qui se passaient à Abidjan », a dit Affi N’Guessan, Premier ministre a l’époque des faits.
Rentré par la suite à Abidjan, il a affirmé n’avoir « pas discuté de questions ayant trait aux événements qui s’étaient passés dans la nuit du 18 au 19 (…) Nous nous sommes préoccupés plutôt de ce qu’il fallait faire pour mettre fin à la présence d’assaillants dans la ville ». Il a aussi affirmé ne pas avoir ouvert d’enquête sur les faits car « ce sont des initiatives qui relèvent de la responsabilité du chef de l’Etat ».
Le général Guéï, 61 ans, a été tué par balles le jour d’un coup d’Etat manqué à Abidjan contre l’ex-président Gbagbo qui s’est mué en rébellion avec la prise de contrôle du nord et de l’ouest du pays par les hommes de Guillaume Soro. La femme du général Gueï, des membres de sa famille et de sa garde rapprochée ont été tués le même jour.
Dix-neuf prévenus dont, le général Bruno Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, comparaissent depuis le 17 décembre devant le tribunal militaire d’Abidjan, pour assassinat et complicité d’assassinat.
Mais après plus d’une dizaine de jours de débats, le procès n’a jusqu’ici pas permis de répondre à une des grandes questions celle de savoir si le général participait ou non au coup d’Etat raté lorsqu’il a été tué?
Surnommé « le père Noël en treillis », Guéï avait dirigé la junte après le coup d’État du 24 décembre 1999. Il avait été battu par Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu’il tentait de s’y maintenir.