Début des pourparlers en Ouganda sur la crise au Burundi
Des représentants du gouvernement de président NKurunziza, de l’opposition et de la société civile burundais se trouvent depuis dimanche en Ouganda, où ils doivent entamer ce lundi près de Kampala, des pourparlers sur la crise politique et sécuritaire au Burundi, ont annoncé des diplomates.
Ces pourparlers se tiendront sous l’égide du président ougandais Yoweri Museveni, médiateur désigné par les Etats de l’Afrique de l’Est.
« Les pourparlers sur le Burundi vont s’ouvrir à Entebbe », près de Kampala la capitale ougandaise, a déclaré le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, précisant que toutes les parties seront représentées à ces pourparlers, y compris le gouvernement burundais.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis l’annonce fin avril de la candidature du président Pierre Nkurunziza – réélu en juillet – pour un troisième mandat, que l’opposition, la société civile et une partie de son camp estiment contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006.
Le CNARED, une coalition de tous les groupes opposés au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, a été également invité à participer aux négociations.
Le gouvernement burundais avait refusé jusqu’à présent de participer à des négociations avec le CNARED, qu’il qualifie de « organisation terroriste » et l’accuse d’être l’instigateur du coup d’Etat manqué en mai et des attaques en cours contre les forces de sécurité.
En juillet, une tentative de négociation entre le gouvernement et des représentants de l’opposition avait échoué. Et pour cause, les émissaires du gouvernement s’étaient retirés deux jours avant la présidentielle qui se tenait dans le même mois et qui a vu la réélection de M. Nkurunziza.
L’Union africaine (UA) a annoncé qu’elle enverrait une mission de 5.000 hommes au Burundi pour tenter de stopper les violences, menaçant Bujumbura de se déployer même sans son accord. Et vendredi, la présidente de la commission de L’UA tout en se félicitant de « la reprise du dialogue inter-burundais » a déclaré avoir pris contact avec le président NKurunziza afin d’obtenir l’autorisation de son gouvernement pour le déploiement des forces de paix africaines.