Burkina Faso : une avenue baptisée au nom du défunt Norbert Zongo
Une grande avenue de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso a été rebaptisée avenue Norbert Zongo, ce dimanche en présence du Premier ministre de transition Isaac Zida et du président élu Marc Roch Kaboré qui doit prendre ses fonctions fin décembre.
Le gouvernement voulait par ce geste, rendre hommage au journaliste en lui dédiant cette avenue qu’il avait emprunté le jour de son assassinat en décembre 1998, pour lequel au moins trois éléments de l’ex-régiment de sécurité présidentielle sont inculpés.
Journaliste d’investigation et directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo a été retrouvé mort calciné avec trois de ses compagnons dans son véhicule à 100 km au sud de Ouagadougou, sous le régime du président Blaise Compaoré renversé en octobre 2014 après 27 au pouvoir.
« Nous sommes plus que jamais près du but pour savoir qui a ordonné de tuer le journaliste et pourquoi », a affirmé Zida le premier ministre de transition.
« Ceux qui ont assassiné Norbert Zongo, en tout cas pour ceux qui sont encore vivants, sont désormais aux arrêts. Nous avons assisté à leurs inculpations et à leurs interpellations. Ils sont aujourd’hui enfermés et nous attendons qu’ils puissent être jugés », a-t-il déclaré faisant allusion aux trois personnes inculpées.
A sa mort, Norbert Zongo enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président, surnommé le petit président.
« Il a été assassiné parce qu’il dénonçait le crime odieux qui a été perpétré sur David Ouédraogo. Aujourd’hui, nous avons voulu lui rendre hommage et donner aux générations futures un exemple à suivre (…) nous voulons que tout le peuple burkinabè sache que nous sommes sur le chemin de la justice pour Norbert Zongo », a insisté M. Zida.
François Compaoré qui vit en exil depuis la chute du régime de son frère ainé, est fortement soupçonné d’être le commanditaire des assassinats de Zongo et Ouédraogo.