Burkina : Roch Marc Kaboré grand vainqueur de l’élection présidentielle
Roch Marc Christian Kaboré, a été déclaré vainqueur à l’issue du premier tour de la présidentielle organisée dimanche au Burkina Faso, a annoncé lundi soir, la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Kaboré, ancien baron du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, avant de passer dans l’opposition quelques mois avant la chute de l’ancien président, a obtenu la majorité absolue avec 53,49% des suffrages soit 1.668.169 voix contre 21,65%, soit 924.811 voix recueillis par son plus sérieux adversaire, Zephirin Diabré. Ce dernier a d’ailleurs reconnu sa défaite quelques minutes avant l’annonce des premiers résultats par la Céni, et s’est rendu dans le fief de Kaboré pour le féliciter.
Acclamé par plusieurs milliers de personnes réunies devant le siège de son parti, Kaboré a déclaré à ses partisans: « Nous devons nous mettre au travail immédiatement. C’est tous ensemble que nous devons servir le pays ». Il a promis aux jeunes, aux femmes et aux anciens, d’ouvrir des opportunités de lendemains meilleurs.
Le nouveau président a aussi adressé ses chaleureuses félicitations aux organes de la transition, mis en place après la chute du régime de Compaoré et qui ont organisé le scrutin.
Ce scrutin, couplé à des législatives, est censé mettre un terme à la transition mise en place après l’insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir en octobre 2014, alors qu’il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
Banquier de profession et ancien cadre influent du régime Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré, 58 ans, a connu une ascension fulgurante. Il a été Premier ministre de Compaoré et plusieurs fois ministre. Député du parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il en a été le patron pendant plus de dix ans et président de l’assemblée nationale.
En janvier 2014, il abandonne le « beau Blaise », soit dix mois avant sa chute, pour s’installer dans l’opposition. Personnage affable, il est présenté par plusieurs observateurs comme un homme modéré adepte du consensus.