Les législatives en Egypte sous haute surveillance
Les premières élections législatives en Égypte depuis l’arrivée au pouvoir, du président Abdel Fattah al-Sissi, ont débuté dimanche sous haute surveillance sécuritaire, soit trois ans après la dissolution du dernier parlement du pays en 2012.
Des élections tant attendues qui se dérouleront en deux étapes entre le 17 octobre et le 2 décembre, les Égyptiens résidant à l’étranger ayant déjà commencé à voter à partir de samedi dernier.
« Face aux menaces d’attaques régulières de militants depuis la chute du président islamiste Mohammed Morsi en 2013, au moins 185.000 militaires seront déployés pour assurer la sécurité du scrutin de la première étape, auxquels se joindront 180.000 policiers », a rapporté l’agence de presse officielle MENA.
Dimanche matin, les forces de sécurité ont désamorcé deux bombes placées près d’un bureau de vote dans la province de Fayoum. Des habitants locaux ont également rapporté un objet suspect près d’une école primaire où étaient regroupées plusieurs commissions électorales, a ajouté MENA.
Dans un discours télévisé prononcé dimanche à la nation, le président Abdel Fattah al-Sissi a appelé tous les Égyptiens à se rendre aux urnes, exhortant également les forces armées et le ministère de l’Intérieur à sécuriser le processus de vote.
Plus de 27 millions d’électeurs dans 14 provinces devraient aller voter dimanche et lundi lors de la première étape, selon la Haute commission électorale du pays.
Le Parlement égyptien sera composé de 596 députés, dont 448 seront élus en tant que candidats indépendants, 120 seront élus sur la liste du parti gagnant, et 28 autres seront désignés par le président.
L’Égypte est sans Parlement depuis trois ans, l’assemblée précédente ayant été dissoute en juin 2012.