Centrafrique : Une patrouille de la Munisca attaquée à Bangui
Des policiers de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) sont sortis indemnes d’une embuscade jeudi à Bangui, qui a toutefois occasionné d’importants dégâts matériels, a annoncé la Minusca dans un communiqué reçu à Libreville.
« Cette attaque, qui est survenue alors que l’Unité de Police rwandaise de la Minusca effectuait une patrouille dans le quartier Gobongo, dans le 4e arrondissement de Bangui, a occasionné des dégâts matériels importants », ajoute le texte sans préciser la nature des dégâts.
Quelques heures auparavant, des tirs d’armes avaient été entendus dans le 1er arrondissement, à proximité de l’Etat-major conjoint du secteur de Bangui, et dans le 8e arrondissement où stationnent des policiers de la République démocratique du Congo, indique la mission onusienne.
Par ailleurs, toujours à Bangui, « plusieurs véhicules de la Communauté internationale, y compris de la Minusca, ont fait l’objet d’actes d’agressions violentes qui les ont sérieusement endommagés et mis en danger la vie des fonctionnaires se trouvant à leur bord », selon la même source.
La Minusca dit avoir « lancé des enquêtes pour identifier les auteurs de ces actes criminels afin qu’ils soient arrêtés et répondent de leurs forfaits devant la justice ».
Deux civils ont été tués mercredi soir dans la capitale centrafricaine par des grenades lancées par des inconnus armés dans les quartiers Petevo et Fatima de la capitale centrafricaine, avait annoncé plus tôt la Minusca.
Condamnant des « actes odieux et lâches », la Minusca « déplore que ces attaques surviennent à un moment où se note une amélioration de la situation sécuritaire à Bangui ainsi qu’une reprise des activités économiques ».
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la Séléka a plongé l’ex-colonie française, déjà très instable et l’un des pays les plus miséreux au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014, dont elle peine toujours à se relever.
Malgré une intervention internationale (opération française Sangaris et Minusca), des groupes armés sévissent toujours dans certaines parties du territoire et de très nombreuses armes de guerre – dont des grenades – circulent dans le pays. Le pape François doit s’y rendre fin novembre dans le cadre de sa première tournée africaine.