Libye : Le gouvernement appelle à des frappes contre l’Etat Islamique
Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a de nouveau appelé les pays arabes à venir à sa rescousse dans sa bataille contre le groupe Etat islamique (EI).
Le gouvernement basé à Al-Bayda (Est) réclame des frappes contre les positions de l’organisation jihadiste dans la cité de Syrte meurtrie par les combats.
Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, ce gouvernement basé à l’est du pays, s’est déclaré incapable de faire face à l’EI en raison de l’embargo sur les armes imposé à l’armée par l’ONU depuis 2011.
«Par conséquent, nous exhortons les pays arabes frères à lancer des frappes aériennes ciblées contre les positions de l’EI à Syrte en coordination avec les autorités concernées», ajoute le document.
De violents combats ont éclaté mardi à Syrte, où des habitants aguerris ont pris les armes pour tenter de déloger les combattants du groupe jihadiste de la ville qu’il contrôle depuis juin dernier.
Le gouvernement siégeant à Al-Bayda et le gouvernement parallèle de Tripoli, tous deux hostiles à l’EI, encouragent leurs soldats à combattre de dernier. Le gouvernement de Tripoli a affirmé avoir lancé des raids aériens contre les jihadistes à Syrte ces derniers jours.
En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices et compte deux Parlements et deux gouvernements qui se disputent le pouvoir.
Une coalition de milices notamment islamistes, Fajr Libya, s’est emparée en 2014 de la capitale Tripoli, poussant le gouvernement reconnu ainsi que le Parlement à s’exiler dans l’est du pays. Sous les auspices de Fajr Libya, un gouvernement rival s’est auto-proclamé à Tripoli.
Profitant de la situation anarchique, l’EI s’est implanté dans des régions du pays où il a perpétré des attentats sanglants et décapité des étrangers.
Vendredi, Chibani Abouhamoud, l’ambassadeur de Libye à Paris a déclaré qu’ « Un véritable massacre se produit à Syrte et nous appelons la communauté internationale à intervenir ».