Cameroun : Une économie inactive
Le Cameroun est souvent qualifié d’Afrique en miniature du fait de son impressionnant potentiel naturel et humain. En effet, ce pays dispose d’énormes richesses aussi bien agricoles que pétrolières ou minières ainsi que d’une population forte de 20 millions d’habitants bien formée pour la plus part. Cependant, l’économie camerounaise va mal malgré cette panoplie d’atouts importants et propices à la diversification d’une économie.
En effet, le Cameroun réalise une croissance économique relativement faible avec une moyenne d’amélioration annuelle de son produit intérieur brut (PIB) avoisinant 3,1% entre 2004 et 2008 quand l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne dépassent 6% par an sur la même période. Aussi, soulignons la mauvaise qualité de vie du peuple camerounais qui selon la Banque Mondiale contiendrait 40% de pauvre avec un revenu journalier de moins de 2 dollars. En outre, cette population connait une croissance démographique d’environ 2% chaque année, engloutissant ainsi les faibles bénéfices du pays.
De plus, le Cameroun a un taux d’investissement élevé à 17% contre 25% dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et connait de nombreuses coupures d’électricité alors que le pays est classé troisième potentiel hydroélectrique du continent Africain ; mais sa puissance hydraulique installée est de 721 mégawatts (MW), alors qu’elle pourrait aller jusqu’à 12 000 MW. Quant au transport, il est très couteux et inefficace à cause de routes camerounaises comptées parmi les plus mauvaises d’Afrique avec seulement 1,2 km de route goudronnée pour mille habitants.
Les problèmes camerounais ne semblent pas être macroéconomiques dans la mesure où l’initiative PPTE dont a fait preuve le pays a occasionnée l’effacement de sa dette extérieure à hauteur de 1400 milliards de francs CFA et stabilisée son déficit budgétaire tout en gardant un taux d’inflation en dessous de 3%.