Liberté de presse : Un nouveau condamné
Le monde de la presse, qu’il soit sur le territoire ivoirien ou à l’hexagone, scande la libération d’un des siens. Incarcéré à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) pour ses écrits, le Directeur de Publication (DP) du quotidien « Aujourd’hui », Joseph Titi Gnahoua est privé de liberté depuis quelques jours.
Pour rappel, le DP de ce journal avait été entendu par la brigade de recherches de la gendarmerie suite à la publication des «rapports des services secrets Français (DGSE)» qui mettaient en cause le régime d’Abidjan sur la violation de l’embargo sur les armes, les détournements massifs de deniers publiques et la fraude électorale. Joseph Gnahoua Titi avait été convoqué en début de semaine avec son Rédacteur en chef, Séverine Blé.
Pour le président du Forum des Directeurs de publication de Côte d’Ivoire (FORDPCI), « la privation de liberté aux journalistes, dans l’exercice de leur métier, est un obstacle à la liberté de la Presse dans un pays qui se veut un Etat de droit comme la Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi, selon lui, le FORDPCI « ne saurait rester silencieux face à la mise en détention du Directeur de Publication Joseph Titi Gnahoua ».
Parlant de la presse, L’UNESCO défend la liberté d’expression et la liberté de la presse en tant que droits fondamentaux de l’être au travers du lobbying et des activités de contrôle. Elle met l’accent sur « l’indépendance et le pluralisme des médias comme valeurs essentielles au processus démocratique en fournissant des services consultatifs sur la législation des médias et, en faisant prendre conscience aux gouvernements, aux parlementaires et autres décideurs de la nécessité de garantir la liberté d’expression ».
En résumé, cette nouvelle condamnation ne trouve aucun écho favorable que ce soit au niveau de la loi ivoirienne que des normes au niveau international.