Prêt de 112,5 millions de dollars de la BAD au Maroc
Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) qui était réuni cette semaine, à Abidjan, en Côte d’Ivoire a approuvé un prêt de 112,5 millions de dollars en faveur du Maroc, destiné à financer la phase II du Programme d’appui à la compétitivité de l’économie marocaine (PACEM).
Ce programme, explique la BAD dans un communiqué publié le 08 juillet, « aidera à amoindrir les contraintes qui freinent l’investissement au Maroc, telles qu’identifiées dans le « Diagnostic de croissance ».
Parmi les obstacles majeurs « à la croissance tirée par le secteur privé » dans le royaume, cette étude conjointe de la BAD et du gouvernement marocain, publiée début 2015, a relevé d’une part « les faibles rendements de l’éducation, la mauvaise performance du Maroc sur le plan de l’enseignement et de la formation et les faibles résultats des élèves marocains lors des tests internationaux », et d’autre part « un système juridique lent, une distorsion au niveau du système fiscal, un accès difficile au foncier et une réglementation du marché du travail contraignante ».
Autant d’obstacles que le PACEM entend surmonter, en supprimant les freins à l’investissement privé et à travers l’intégration du secteur informel, la promotion de l’entreprenariat ainsi que la facilitation des procédures et l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique.
« C’est toute la population marocaine dans son ensemble qui profitera des retombées du PACEM, puisque celui-ci améliorera la compétitivité qui, à son tour favorisera la croissance et, partant, la création d’emplois », estime dans son communiqué la Banque africaine de développement.
Les réformes encouragées par l’institution panafricaine devrait permettre aux PME marocaines de « se libérer de certaines des contraintes qui entravent leur développement », aux investisseurs porteurs d’importants projets de bénéficier « d’un cadre d’investissement et de négociations plus incitatif, ainsi qu’un système clair en matière de Partenariats publics-privés ». Les travailleurs du secteur informel et les chômeurs devraient eux bénéficier « du nouveau système incitatif mis en place avec le statut d’autoentrepreneur [qui] leur sera aussi avantageux ».