La Côte d’Ivoire est à l’abri de menaces de djihadistes
La Côte d’Ivoire est pour le moment, à l’abri de menaces de djihadistes qui avaient étendu, depuis le Mali, leurs attaques jusqu’aux frontières du pays, a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres à Yamoussoukro.
« Il n’y a pas de menaces réelles visibles à ce jour sur le territoire ivoirien », a affirmé Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, lors de la conférence de presse d’après Conseil des ministres. Cependant le gouvernement ivoirien s’est dit prêt à riposter le cas échéant.
Le pays, épargné par les raids d’un groupe djihadiste opérant au Mali voisin, s’est toutefois préparé contre des attaques, et a renforcé davantage les dispositions juridiques et sécuritaires depuis la menace du groupe Ansar Dine.
«Des précautions sont prises pour que, le cas échéant, nous puissions réagir efficacement», a rassuré Koné, faisant état d’un renforcement militaire aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays et en particulier àcertaines frontières.
Cependant à l’occasion de sa visite en Côte d’Ivoire en début de semaine, le premier ministre Burkinabé, Yacouba Zida, avait déclaré que la menace djihadiste n’était plus aux frontières mais à l’intérieur des pays.
Les combattants du groupe Ansar Dine, qui ont étendu leurs attaques aux frontières maliennes avec la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, avaient menacé il y a une semaine, de frapper ces deux pays, qu’ils accusent de coopérer avec les « mécréants » et « ennemis de l’Islam».
Suite à cette menace, le gouvernement ivoirien avait appelé les populations à la vigilance, et depuis des rumeurs ont fait craindre le pire.
Vendredi dernier, les députés ivoiriens ont adopté une loi antiterroriste, qui permet des écoutes et des perquisitions en cas de menace djihadiste.
La nouvelle loi punit de 10 à 20 ans d’emprisonnement, tout recrutement ou affiliation à un groupe criminel organisé, en vue de participer à des actes terroristes. La loi autorise les interceptions de correspondances, l’enregistrement de paroles, d’images et des dossiers électroniques et ce, sans le consentement des intéressés, ou encore les perquisitions à toute heure de la nuit et en tout lieu.