Aqmi revendique la mort des casques bleus burkinabés au nord du Mali
Un porte-parole d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abderrahmane Al-Azawadi a revendiqué l’embuscade tendue jeudi matin à un convoi des Forces de l’ONU au Mali (MINUSMA), rapporte l’agence privée mauritanienne «Al-Akhbar».
L’agence précise que ce porte-parole a fait état de sept soldats (de l’ONU) tués et de quatre véhicules militaires détruits. Mais selon une source sécuritaire de la MINUSMA, cinq Casques bleus d’origine burkinabè, ont été tués et neuf autres blessés ce jeudi dans une attaque terroriste, dans la région de Tombouctou, au nord-ouest du Mali.
«Les terroristes étaient apparemment bien informés sur le passage de notre convoi. Ils ont donc attaqué le convoi. C’est terrible », a affirmé une source sécuritaire de la Minusma, sans donner dans l’immédiat, d’amples détails sur la nature de l’attaque.
Déjà le 28 mai, trois Casques bleus burkinabè avaient été blessés par l’explosion d’une mine au passage d’un convoi de la Minusma dans la même région de Tombouctou. Cette attaque avait été également revendiquée par AQMI.
Aussi un Casque bleu bangladais a été tué par balles le 25 mai près de l’aéroport de Bamako dans des circonstances encore non élucidées. A ce jour, La force de l’ONU a perdu 35 militaires dans des attaques (attentats-suicides, mines, embuscades, tirs de mortier et roquettes) depuis son installation au Mali en juillet 2013, opération de maintien de la paix la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie dans les années 1990.
Le général Lollesgaard, commandant de la mission, a déploré le 17 juin dernier devant le Conseil de sécurité les graves lacunes de ses troupes en termes d’entraînement, de logistique et de capacité de renseignement, qui les rendent extrêmement vulnérables.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi, après l’echec de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Même si les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région grâce à l’intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.