Burkina-Foso : La justice scelle la tombe de Thomas Sankara

La tombe de l’ex-président du Faso Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d’un coup d’Etat, a été mise sous scellés, sous instruction de la justice Burkinabé. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de l’instruction de ce dossier symbolique au Burkina Faso.

Thomas Sankara
Thomas Sankara

11 autres tombes ont été mises sous-scellées, par le juge d’instruction du tribunal militaire. La plupart de ces autres tombes scellées, sont celles des militaires, morts en même temps que Thomas Sankara.

Au début du mois de mars, le gouvernement de transition du Burkina Faso, avait autorisé l’exhumation du corps de Thomas Sankara, ce, enfin que sa famille et ses nombreux partisans, puissent formellement l’identifier. Ceux-ci, ayant touché douté que la dépouille de l’ex-président du Faso, repose dans la tombe brandit par le gouvernement du président déchu, Blaise Compaoré.

Désormais avec la mise sous-scellée de cette tombe et celles des 11 militaires « la gendarmerie y veille et personne ne peut y accéder sans autorisation du juge », a indiqué l’avocat de la famille Sankara, avec laquelle il n’a aucun lien de parenté.

Le capitaine Thomas Sankara, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1983, a été tué quatre ans plus tard lors du putsch qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. Le régime de M. Compaoré, destitué fin octobre par des manifestations après 27 ans de règne, avait toujours refusé de rouvrir son dossier.

Michel Kafando, l’actuel président de la transition, avait promis que « justice serait rendue » dans l’assassinat de Thomas Sankara. En fin mars, un juge d’instruction avait été saisi. « Il a commencé l’instruction du dossier. Ça se passe dans la sérénité », a commenté Me Sankara, ajoutant ne pas savoir si le magistrat avait déjà procédé à des auditions.

Il relève tout de même qu’ »Au moins cinq à six chefs d’inculpation » ont été retenus par le juge instructeur militaire. Il s’agit entre autres d’ « assassinat », et « faux en écriture ».

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