Le Katanga, tel un phœnix !
Le Katanga, province du Sud-Est de la République Démocratique du Congo, pourrait très bientôt revivre une apogée minière, après avoir été terrassé par la crise économique mondiale il y a deux ans. Pour cause, le cours du cuivre, minerai dont elle détient 10 % des réserves mondiales, a récemment atteint le record de 10 000 dollars la tonne sur le London Metal Exchange. Un prix de négoce qui donne lieu à toutes les ambitions, lesquelles ne sont d’ailleurs pas sans fondement.
Car, après la crise qui avait entraîné la fermeture de la moitié des opérateurs miniers de la province (40 sur les 80 reconnus par le ministère des mines), le Katanga a entrepris la signature de nouveaux partenariats, consentant la relecture des anciens contrats. Ainsi, l’établissement de nouvelles compagnies minières a eu comme conséquence une hausse de la production du cuivre, laquelle s’est estimée à 400 000 tonnes en 2010, soit une croissance de 30 % en une seule année. La province compte faire mieux en envisageant dépasser une production annuelle de 1,8 million de tonnes de métal rouge à l’horizon 2015.
A côté du cuivre, le Katanga recèle d’autres minerais (cassitérite, cobalt, coltan, manganèse, or, zinc,…), lesquels connaissent également une renaissance dans leur exploitation. En gros, les ressources minières ont boosté divers secteurs, comme ceux-du BTP ou des services. Et, actuellement, des agences financières ouvrent dans bien de localités de la province, chose qui se restreignait, il y a peu, à sa capitale, Lubumbashi. Enfin, le Katanga profite de l’investissement socio-économique des opérateurs miniers : construction d’écoles, d’hôpitaux,…