Recul de l’Algérie dans la lutte anti-corruption
Transparency International, l’ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption dans les gouvernements et les institutions publiques, a publié mercredi son rapport intitulé « 2014 Corruption Perceptions Index ». Avec 36 points, l’Algérie figure au 100è rang de ce classement basé sur l’indice de perception de la corruption dans le monde.
En fait, ce pays maghrébin a reculé de six places. L’année dernière, l’Algérie pointait à la 94è place pour le même nombre de points. Ce qui était beaucoup mieux qu’en 2012, année à laquelle cet Etat occupait le 105è rang avec 34 points. En tout cas, l’Algérie est de loin moins bien classée que certains de ses voisins. Pour preuve, fort de 40 points, la Tunisie s’est placée à la 79è position, juste devant le Maroc (80è) qui a remarquablement avancé de 11 places par rapport au classement 2013. Quant à la Tunisie, elle a régressé de deux places en comparaison à l’année précédente. De son côté, la Libye, en proie à des affrontements entre milices, arrive au 116è rang. Ce pays a tout de même progressé de 4 places tout en gagnant 3 points.
Le rapport de Transparency International porte sur 175 pays auxquels est exclusivement attribuée une note de 0 à 100 points, de l’Etat le plus corrompu au plus vertueux.
En Algérie, la corruption semble y être endémique. A ce propos, l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), branche locale de Transparency International, estime que les autorités locales freinent toute perspective de lutte contre ce fléau au niveau intérieur. Cet organisme en a donné les preuves en listant, par voie de communiqué, certains mécanismes compliquant ce combat en ces termes : « Mauvaise législation anti-corruption (qui plus est non appliquée), justice complice et relais du pouvoir, organes de contrôle et institutions spécialisées gelés de fait, dénonciateurs systématiquement réprimés ».