Tunisie : Ennahda reconnaît sa défaite aux législatives
La présidentielle tunisienne s’annonce bien eu égard au bon déroulement des élections législatives.
Les résultats sont tombés, les heureux comme les malheureux sont connus du grand public et désormais, le chemin est tout tracé pour que la Tunisie mène à terme son processus de transition démocratique.
Les félicitations de Rached Ghannouchi, chef de file du Parti Ennahda une fois les résultats proclamés, témoignent de la marche de ce pays vers la démocratie.
« Jusqu’à présent, nous savons que Nida Tounes est en tête. Et d’ailleurs, le président de notre vis-à-vis Ennahda, qui est le deuxième parti après Nida Tounes, vient de me téléphoner pour me féliciter de la victoire de Nida Tounes. Je l’ai remercié évidemment, et j’ai beaucoup apprécié ce geste », a affirmé sur France 24, M. Essebsi, président de ce parti .
De source officielle, Nida Tounes a toujours affirmé que même s’il obtenait la majorité absolue, il ne gouvernerait pas tout seul, mais rechercherait un consensus avec d’autres sensibilités politiques. Cette idéologie répond une fois de plus à la Tunisie libre et démocrate.
Même s’il est encore prématuré de se prononcer sur la conduite future du pays à cause de la présidentielle qui est en fait l’autre facette de ce processus, force est de constater que la fluidité de la communication entre les différents responsables et le désir de dialogue de ces derniers est un signe de progrès pour la Tunisie.
L’enjeu du 23 novembre prochain, à savoir l’organisation du scrutin présidentiel, est de taille : le pays se dirige vers une coalition en raison du mode de scrutin. « C’est cette politique qui a sauvé le pays comparativement à ce qu’ont connu d’autres pays du Printemps arabe», a souligné lundi dans la soirée, le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi.