Afrique du Sud : Des ambitions dans le nucléaire
Forte d’un accord avec la France, l’Afrique du Sud envisage de développer son industrie nucléaire. Pour ce faire, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et la ministre de l’Energie sud-africaine, Tina Joematt-Pettersson, ont signé un texte scellant la coopération des deux Etats dans les domaines de la production d’électricité et la sureté nucléaire.
Pays le plus industrialisé du continent noir, l’Afrique du Sud présente tout de même un handicap car elle manque de courant électrique. Et, ce, malgré la forte croissance économique que cet Etat a connue au cours des années 2000. Pour cause, elle ne s’est pas dotée d’infrastructures nécessaires à la production d’électricité. Aujourd’hui,l’offre dans ce domaine est de loin inférieure à la demande.
Afin de réduire cet écart, les autorités sud-africaines entendent acquérir six à huit nouveaux réacteurs nucléaires. Bien entendu, Areva, leader français dans le domaine de l’énergie, s’est intéressé à cette opportunité, de même que le russe Rosatom. D’ailleurs, ce dernier groupe est allé jusqu’à faire croire qu’il avait déjà gagné ce marché en annonçant, il y a un mois, la signature d’un accord cadre avec l’Afrique du Sud. Ce qui n’a pas découragé Areva, qui, finalement, est sur le point de rafler la mise. Pour preuve, la multinationale tricolore a immédiatement salué, par le biais d’un communiqué, l’accord conclu entre la France et l’Afrique du Sud, profitant de l’occasion pour confirmer que son réacteur de troisième génération EPR reste disponible.
Autre atout d’Areva, c’est sans doute sa longue expérience en Afrique du Sud. Le groupe français a entamé des activités dans ce pays depuis les années 1970, notamment en prenant part à la construction de la centrale de Koeberg (sud). Jusqu’à présent, celle-ci est la seule en Afrique du Sud et sur l’ensemble du continent.