Bénin : Polémiques autour d’une présidentielle
La tension, qui a pris place au Benin suite à l’intervention du chef de l’Etat par rapport à l’organisation des futures présidentielles, a été apaisée mardi par les déclarations du ministre béninois des Finances.
Tout comme au Burkina Faso, la prochaine présidentielle suscite de nombreuses polémiques en raison du jeu politique biaisé. Autrement dit, le pouvoir en place tente le tout pour se maintenir alors que l’opposition s’acharne à le déloger. De cette conflictualité naît un climat défavorable au développement et à la croissance économique.
Sur 187 pays, le Bénin est classé au 165ème rang selon le PNUD avec un Indice de développement humain faible. Malgré un regain de croissance soutenue depuis 2012, autour de 5,5% en moyenne, la pauvreté monétaire ne recule pas. Les progrès en termes de réduction de la pauvreté non monétaire ne sont pas encore suffisants pour marquer une évolution forte de l’Indice de développement humain ces dernières années.
Les mécontentements sociaux liés au partage inéquitable des ressources nationales entachent de plus en plus le bilan du régime Boni Yayi, même si ses partisans prônent leur retour certain au devant de la scène politique après le prochain scrutin.
Comparé à Ouagadougou, Cotonou évite jusqu’à lors de heurter les sensibilités .L’allusion est ici faite à la révision de la Constitution pour permettre au candidat sortant de se représenter. Même si cela a été évoqué dans le passé, elle ne cadre plus forcément avec les messages actuels du gouvernement. Aussi, face à ce climat de tension, le ministre des Finances a conclu que « se préoccuper du coût des élections ne veut pas du tout dire que le chef de l’Etat ne veuille pas faire les élections. En clair, sa pensée est qu’il faut aller avec une dynamique d’efficacité ».