Zimbabwe : Manifestation réprimée par la police
Une manifestation du parti zimbabwéen d’opposition MDC qui s’est déroulée lundi à Harare a été violemment réprimée par la police anti-émeute, et arrêté une journaliste.
Les jeunes militants du MDC (Mouvement pour le Changement Démocratique) se sont rassemblés pour réclamer au président Robert Mugabe la création de 2 millions emplois, comme promis lors de sa campagne présidentielle de 2013. Mais la manifestation a tourné court avec l’intervention des forces de l’ordre. Plusieurs témoins affirment que les policiers ont dispersé les manifestants à coups de matraque, et procédé à de nombreuses arrestations. La journaliste Angela Jimu du quotidien Zimbabwe Mail a également été arrêtée, avant d’être relâchée quelques heures plus tard.
Ces évènements sont survenus alors que le Zimbabwe abritait dimanche et lundi le sommet régional de la SADC (Communauté de Développement d’Afrique Australe), organisation dont Robert Mugabe vient d’être nommé président.
Les manifestants réprimés n’ont pas manqué de s’indigner. Clifford Hlatshwayo, le porte-parole des jeunes du MDC a ainsi accusé M. Mugabe d’avoir « écrasé des jeunes sans emploi à Harare ». Selon lui, les chômeurs ne faisaient que demander au président ce qu’il leur avait promis en 2013, date à laquelle il avait été réélu à l’issue d’un scrutin fortement controversé.
Lors du sommet de la SADC, plusieurs organisations de défense des droits humains, ont appelé au respect des libertés individuelles dans les pays d’Afrique australe. Ces organisations, en l’occurrence Amnesty International et Human Rights Watch, se sont notamment préoccupées par la situation qui prévaut en Angola, au Swaziland, et au Zimbabwe. Néanmoins, après sa nomination à la tête de la SADC, Albert Mugabe a affirmé que l’Afrique australe a accompli d’importants progrès en matière de sécurité, de paix, et de démocratie.