Human Rights Watch indésirable en Egypte
Dimanche dernier, Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW) et Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient de la même organisation, se sont vus refusés un visa d’entrée pour l’Egypte à l’aéroport du Caire. Selon un poste de Mme Whitson sur Twitter, ce refus est dû officiellement à des « raisons de sécurité ».
A l’occasion du premier anniversaire du « massacre de Rabaa al-Adawiya et des tueries de masse de manifestants en Egypte », les deux responsables de HRW devaient présenter mardi dans la capitale égyptienne aux médias locaux, un rapport de 195 pages y afférant. Mais, c’était sans compter de l’aval des autorités égyptiennes, qui ne leur pas a été accordé.
A la place, M. Both et Mme Whitson ont été retenus plus de 12 heures à l’aéroport du Caire pour, au final, être refoulés du sol égyptien. En réaction, les USA, qui coopèrent avec l’Egypte, n’ont pas caché leur déception.
« Nous continuons d’avoir de sérieuses inquiétudes à propos des évènements d’août de l’année dernière et encourageons le gouvernement d’Egypte à mener des enquêtes transparentes », a déclaré à Washington Marie Harf la porte-parole du département d’Etat américain. Pour rappel, le 14 août 2013, pas moins de 700 personnes, selon les statistiques officielles, sont mortes en l’espace de cette seule journée, lors de la dispersion par la police de deux manifestations de pro-Morsi. Ce que HRW avait qualifié de « probables crimes contre l’humanité ».
En réaction, le ministère égyptien de l’Intérieur a signé lundi un communiqué, affirmant que « les autorités les avaient notifiés que leur visite avait été reportée en septembre, étant donné que les dates suggérées ne convenaient pas ». En outre, « il a souligné (auprès de HRW) que la délégation ne serait plus autorisée à l’intérieur du pays avec des visas touristiques, étant donné que cela ne correspondait pas au but de la visite ».