La Cour de commerce internationale africaine à Djibouti
Après le coup d’Etat manqué de jeudi dernier, les autorités djiboutiennes reviennent aux questions qui intéressent l’avenir du pays et de la sous -région. Djibouti s’est remis sans grande conséquence et s’apprête à héberger la Cour de commerce internationale africaine (CCI),la première du genre sur le Continent africain sera à caractère extraterritorial. Elle se doublera d’un centre d’arbitrage du marché commun de l’Afrique orientale et de l’Afrique australe (Comesa).
L’idée est née pour pallier le cumul des dossiers de litiges commerciaux observés au sein des Etats membres de cette instance. Face aux nombreux investissements directs étrangers, l’Etat djiboutien pense de plus en plus à l’importance de la création de tribunaux commerciaux indépendants. Le ministre djiboutien du Commerce a annoncé que « pour notre pays, la CCI est considérée comme un élément clé qui va permettre la résolution rapide des différends commerciaux qui peuvent survenir dans le cadre de la circulation de plus en plus importante de marchandises à travers ses ports ».
Cette cour, pour plus de crédibilité et pour un fonctionnement efficace, ne sera liée à aucun pays, d’où la signature d’un accord préalable entre les différents chefs d’Etat du Comesa en vue de reconnaître les décisions que rendra la CCI. Djibouti qui a abrité la signature de l’accord de principe des autres pays du Comesa, lors du dernier sommet tenu à Kinshasa le 2 mars dernier, commencera bientôt les travaux de mise en place des éléments nécessaires pour cette Cour d’un genre nouveau.
La création de la CCI africaine, présage l’instauration prochaine de la Cour pénale africaine, qui aura pour mission d’éviter désormais le jugement des dirigeants africains par la Cour pénale internationale de la Haye.