L’Ethiopie et la maîtrise de la croissance démographique
La population d’un pays est sans aucun doute un facteur important pour son développement. Les cas de l’Inde, de la Chine ou du Nigéria constituent aujourd’hui de véritables illustrations. Toutefois une croissance démographique incontrôlée peut se révéler dangereuse pour le pays. L’intérêt de maitriser sa croissance démographique est donc de plus en plus grand dans ces pays à forte densité populaire.
Avec la deuxième population d’Afrique derrière le Nigéria, l’Ethiopie, pays en pleine croissance économique, entend lutter désormais contre sa forte croissance démographique. En 25 ans seulement, le pays est passé de 45 millions d’habitants à 90 millions, soit le double de sa population. Les objectifs visent actuellement à réduire le taux de mortalité et de baisser le taux de natalité.
A cet effet, le gouvernement a opté pour la mise en place d’une politique de planification des naissances. Il a constitué une « armée » de 40 000 assistantes de santé et pourrait enrôler 10 000 autres. Leur travail à l’issue d’une année de formation consistera à sillonner le pays pour promouvoir les méthodes préventives. Elles proposeront un ensemble de méthodes au choix tels que le stérilet, le préservatif masculin, la pilule, les implants, les injections.Ces méthodes sont acceptées de plus en plus par les Ethiopiens qui considèrent l’avortement comme un crime. Cette politique pourrait effectivement servir à réduire les naissances, si, selon le ministère de la Santé, un tiers de la population utilise un moyen de contraception.
Cette politique est loin de s’inspirer du modèle de planification autoritaire pratiquée en Chine il y a quelques années. Les Ethiopiens ne sont aucunement obligés de la pratiquer même si elle se présente aujourd’hui comme un moyen indispensable qui peut permettre au gouvernement, de se dégager enfin de cette préoccupation, et de se consacrer sur la question économique si importante.