Mozambique : Empoisonnement de pachydermes
Avec la crise actuelle, tous les moyens sont bons pour faire fortune. Tandis que certains pensent à des formules pouvant améliorer le quotidien des humains et aider à leur offrir une agréable existence, d’autres par contre s’emploient à handicaper l’écosystème, mettant en péril l’avenir de l’humanité. Toute la région australe et Est Afrique est, depuis un certain temps, en proie à une extermination brutale des pachydermes. Après la découverte de l’énorme récolte d’Ivoires des braconniers Kenyans à la veille du dernier sommet sur l’environnement le 23 juin dernier, c’est au tour du Mozambique de s’illustrer dans ce triste trafic.
Ce n’est pas tant pour leur chair que les braconniers s’attaquent aux éléphants, mais s’intéressent à l’ivoire qui reste très demandé sur les marchés. Le nord du Mozambique a été ces derniers jours le théâtre d’un massacre d’éléphants. Cette fois, pour tuer ces animaux, ils n’ont eu besoin que d’empoisonner leur point d’eau et leur pâturage. Au total dix éléphants ont été retrouvés morts, empoisonnés au cyanure. Cette méthode, très connue au Zimbabwe voisin a amené les autorités du pays à la conclusion d’une intrusion de braconniers locaux. Magoé, région du nord du pays est aujourd’hui connue pour abriter des hommes spécialisés dans l’empoisonnement des pachydermes
La richesse de la faune d’Afrique Australe pousse plusieurs dizaines de milliers d’individus à parcourir chaque année, cette partie du continent. L’assaut des braconniers contre cette faune porte atteinte au tourisme de toute la sous-région. Si ce crime continue, des braconniers feront sûrement fortune mais le pays en pâtira sur les recettes importantes pour le tourisme.
La survie des pachydermes, évalués à une vingtaine de mille, nécessite des efforts continus de la part des responsables mozambicains pour combattre les braconniers qui s’adonnent à ce commerce illicite, visant à la disparition de cette espèce.