Mali : Orange en mauvaise posture.
Accusée de fraudes par l’Agence malienne de régulation des télécommunications et postes (AMRTP), Orange Mali a été frappée d’une amende dont la valeur s’élève à quatorze millions de dollars. En plus de ces sanctions, des avertissements lui ont été adressés et visent à suspendre ou à limiter la durée de sa licence en cas de non respect de la peine qui pèse sur lui.
« Nul n’est au-dessus de la loi », a martelé Choguel Maïga, directeur général de l’AMRTP dans un communiqué à la presse vendredi dernier.
Même si les bienfaits de cette société au milieu de la population, notamment sur le plan du développement socio-économique, ils ne lui donnent pas le droit de violer les règles qui régissent l’Etat malien.
Tout comme le Mali, l’Egypte reproche à Orange de mener une politique anticoncurrentielle sur son territoire. Mobinil, filiale de l’opérateur, a donc été condamnée pour manque de collaboration avec les autorités locales.
Toutes ces accusations affectent non seulement la réputation de l’entreprise mère, mais également ses rapports avec la clientèle. Elles constituent un grand risque pour l’avenir de la société dans les différents pays, et en particulier une inquiétude grandissante pour les salariés de cette société.
Spécialisée dans la téléphonie mobile et dans l’internet, Orange fait face ,depuis quelque temps, à de nombreuses difficultés. Outre sa situation au Mali et en Egypte, l’opérateur a été victime d’un piratage massif de données personnelles, ce qui affecte le rapport confiance avec sa clientèle.
Rien ne semble jouer en faveur de la française et de ses filiales : un mauvais présage pour les affaires, pour les caisses et surtout pour les employés.