Cameroun : Extension des chemins de fer vers le Tchad
Depuis quelques semaines, le secteur du transport ferroviaire est en amélioration constante au Cameroun. Ainsi, deux nouvelles rames ont été mises en service les 5 et 16 mai dernier, sur les lignes Douala-Yaoundé, et Yaoundé-Ngaoundéré. Désormais les autorités ambitionnent de relier Ngaoundéré à N’djamena, la capitale tchadienne.
Le coût prévisionnel de ce projet est estimé à 1.400 milliards de FCFA (2,4 milliards de dollars US).Le gouvernement camerounais pourra compter sur l’aide des partenaires financiers et techniques en particulier la BAD (Banque africaine de développement).
Pour le Tchad, ce projet sera d’une grande utilité, car ce réseau ferroviaire contribuera à désenclaver davantage le pays, sans accès à la mer et qui utilise beaucoup les voies terrestres pour le transport de ses marchandises. Le gouvernement tchadien s’est d’ailleurs montré favorable au tracé d’une autre voie ferrée entre Ngaoundéré et Moundou, sa capitale économique.
Au Cameroun, le chemin de fer demeure l’un des moyens de transport le plus utilisé par les voyageurs. Ainsi, selon la société Camrail, gestionnaire des infrastructures ferroviaires, 1,4 million d’usagers optent annuellement par le train. De même, le transport des marchandises est assuré en grande partie par les voies ferrées. Entre 1999 et 2013, le volume des marchandises transportées est ainsi passé de 730 à 1.145 millions de tonnes/km.
Aussi, les autorités n’hésitent-elles pas à investir davantage dans la modernisation de ce secteur. Un plan directeur ferroviaire national prévoit de doter le pays de nouvelles voies ferrées, destinées notamment à raccorder les pôles économiques. C’est le cas d’un projet de construction d’une ligne de 500 km, pour relier le port de Kribi (Sud) à Mbalam, site d’exploitation du minerai de fer.