Ghana : Partenariat pour la construction d’une centrale thermique
Le gouvernement du Ghana vient de conclure un accord de partenariat public-privé avec trois multinationales pour la construction d’une centrale thermique, capable de générer à terme 1000 mégawatts d’électricité. Il s’agit de l’américain General Electric (GE), la société française Finagestion et la compagnie Endeavour International Corporation. L’accord a été signé en présence du vice-ministre ghanéen de l’Energie, John Abu, du président de Finagestion, Vincent Le Guennou, de John Rice, vice-président de General Electric, et Sean Lang, directeur général d’Endeavour.
Ce projet, qui se déroulera en plusieurs phases, vise à appuyer les efforts du Ghana dans sa lutte contre les pénuries énergétiques, un domaine où ces multinationales ont une expertise considérable. En effet, GE est déjà présent dans cinq pays africains, y compris le Ghana. De son côté, la société Finagestion est très active dans la région ouest-africaine, à travers ses filiales, et notamment dans la gestion de services publics et la production d’électricité.
Selon les prévisions du partenariat, cette centrale thermique sera alimentée en gaz naturel et fournira, à partir du début 2017, 360 mégawatts d’électricité, puis vers la fin de la même année, 540 mégawatts, soit 54% de sa capacité de production. La deuxième et dernière phase du projet devrait être entamée à partir de 2019.
Les coûts de préparation et de financement de ce projet sont estimés à environ 820 millions de dollars US, soit plus de 2,3 milliards de cedis, dont 200 millions de dollars (24,3%) de contributions des partenaires privés et le reste à la charge du gouvernement ghanéen. Se pose alors la question de savoir comment celui-ci trouvera les moyens pour mobiliser ces fonds. Il y a une crainte réelle concernant le poids financier de ce projet qui aura in fine, comme par le passé, des conséquences négatives sur les ménages des Ghanéens.