Niger : Vers un accord avec Areva
Le ministre nigérien des Mines, Omar Hamidou Tchiana, a déclaré dans un entretien télévisé diffusé dimanche dernier, que le gouvernement nigérien était tout proche d’un accord avec le groupe français Areva sur l’exploitation de ses mines d’uranium.
L’accord doit encore être finalisé et pourrait être signé dans les jours ou les semaines à venir. Le ministre nigérien ne s’est pas étendu sur le compromis qui serait en train d’être trouvé. Cette information va dans le même sens que celle laissée échapper début mars par le président du directoire d’Areva Luc Oursel, sur une avancée majeure dans les négociations. Si elle se confirme, c’est un long feuilleton qui prendra fin.
Deux ans de négociations n’ont pas permis à Areva et au gouvernement de Niamey de parvenir à un accord avant l’échéance du 31 décembre 2013 qui marquait la fin des conventions d’extraction ,signées dix ans plus tôt. L’évènement a perturbé la production d’uranium dans le pays. Le bras de fer entre les deux parties est considéré par certains experts comme un jeu de dupes, l’un ne pouvant pas se passer de l’autre.
Le Niger est le quatrième producteur mondial d’uranium grâce à Areva qui, en quatre décennies, a une implantation solide dans le pays. Cependant, ce partenariat est remis en question, les recettes cumulées de l’uranium durant toute cette période n’ont représenté que 6.5% des recettes budgétaires du pays. De l’autre côté, la France tire 85% de son électricité de l’énergie nucléaire, grâce en partie à l’uranium du Niger qui abrite le troisième site de production d’Areva dont l’Etat français est actionnaire majoritaire.
De plus, selon Omar Hamidou Tchiana, des études géologiques ont décelé la présence potentielle de nouveaux dépôts de pétrole, dans la région de Tahoua et d’uranium à Tillaberi.