Niger : Projet ferroviaire pour le désenclavement du pays
Les travaux de construction de la première gare ferroviaire de Niamey ont officiellement démarré lundi dernier. A terme, le projet aboutira à la construction d’une ligne de chemin de fer entre Niamey et Cotonou. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du président nigérien Mahamadou Issoufou, de son homologue béninois Boni Yayi et de Vincent Bolloré, responsable du groupe français..
Il est en effet un partenaire stratégique du projet puisque ce sont les batteries électriques qu’il a développées qui serviront à alimenter la gare ainsi que les infrastructures voisines. La construction de la gare ferroviaire de Niamey est le point de départ d’un plus vaste projet d’une ligne ferroviaire entre Cotonou, Niamey, Ouagadougou et Abidjan qui devrait désenclaver le Niger. La première étape de ce projet pour la construction du tronçon Niamey-Cotonou, comprend la réhabilitation du réseau ferroviaire Cotonou-Parakou, dans le nord du Bénin et la réalisation de la ligne Parakou-Niamey, qui devrait durer deux ans et nécessiter environ 1.4 milliard de dollars d’investissements.
Le groupe français Bolloré espère également tirer avantage des ambitions nigériennes. Les batteries électriques des panneaux photovoltaïques qu’elle a développées seront installées dans une plateforme multifonctionnelle baptisée « Blue Zone ». L’énergie que ces batteries LMP (Lithium Métal Polymères), en plus de la gare, alimentera également des écoles, des centres de santé, des aires de sport, des ateliers pour les artisans situés dans les alentours, assurant une autonomie énergétique complète de la station ferroviaire de Niamey et facilitant même le traitement de l’eau potable.
Niamey servira de laboratoire d’essai aux « Blue Zones » qui devraient prochainement être installées au Bénin, au Togo et en Guinée.