Tchad/Chine : Désaccord dans le secteur pétrolier.
Protestant contre la filiale de la China National Petroleum Corporation (CNPC) au Tchad, une compagnie pétrolière chinoise, pour non respect de ses obligations et des normes environnementales, les autorités tchadiennes exigent de celle-ci des dédommagements.
D’un coût de 1,2 milliard de dollars, l’amende que le Tchad impose à la CNPC remet au premier plan le débat autour du caractère essentiellement mercantiliste du commerce développé par la Chine en Afrique, particulièrement sur le territoire tchadien.
Source de corruption et d’opacité, ce commerce révèle l’insensibilité du partenaire chinois face aux réalités du Tchad et, surtout, aux conséquences des activités d’exploitation pétrolière sur l’environnement et sur les populations.
En effet, le ministre tchadien du Pétrole avait déclaré au mois d’août 2013 qu’en plus du défaut de matériels, relevé chez cette compagnie, pour nettoyer le brut déversé, il a été constaté de sa part, des pratiques malencontreuses. C’était purement par souci de profit que celle-ci déversait le brut dans l’environnement, sans aucune mesure de traitement.
Cette querelle n’est qu’une illustration des nombreuses autres qui opposent Pékin à N’Djamena depuis la reprise de leurs relations diplomatiques en 2006.Inscrites dans un contexte d’intérêts, les retrouvailles sino-tchadiennes ont profité à la CNPC le rachat de la moitié, puis la totalité des concessions d’une société canadienne dans le secteur pétrolier dénommée Encana International.
Selon les hauts responsables chinois, la CNPC vise à sécuriser l’approvisionnement de la Chine en ressources énergétiques et, par la même occasion, à satisfaire les besoins de son partenaire. La période des bonnes relations entre les deux Etats tend à s’éloigner de plus en plus, notamment dans le domaine pétrolier.