Burundi : Le thé en bonne santé
La filière théière burundaise se porte à merveille. Devant les 8016 tonnes de thé sec produites en 2010, soit près de 20% de plus que l’année précédente (7000 tonnes), l’Office du Thé du Burundi (OTB) ne peut que s’en réjouir. Selon des récentes déclarations de son directeur général, Alexis Nzohabonimana, ces bonnes performances sont dues à l’usage efficace des engrais chimiques aussi bien dans les plantations villageoises que dans celles détenues par l’OTB. A cela s’ajoute, en particulier, la qualité du travail accompli par les théiculteurs, notamment ceux de l’OTB. D’ailleurs, M. Nzohabonimana a assuré qu’ils continueront à bénéficier d’un supplément de paiement de l’ordre de 50 Francs burundais (0,04 dollars américains) par kg de thé sec apporté à l’une des cinq usines de l’OTB. Cette mesure avait été prise pour la première fois en 2009; le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a eu une heureuse incidence sur la production théière burundaise.
Le thé étant une des principales cultures exportées par le Burundi (avec le café et le coton), le chiffre d’affaire généré par cette activité économique a dépassé toutes les espérances pour la plus grande joie du responsable de l’OTB. En effet, l’institution agricole a engrangé 23 millions de dollars au courant de l’année 2010 marquant un pas en avant de géant de 3 millions de dollars par rapport à l’an 2009. Malgré ce redressement, l’OTB n’échappera pas à la politique de privatisation dans laquelle le gouvernement burundais s’est engagé. Quoi qu’il en soit, les autorités burundaises ont compris que l’agriculture peut aider le pays à se développer. Ainsi, une plus grande part du budget national (10%) devrait être allouée à ce secteur en 2011.