Tchad : Seule l’ONU peut trouver une issue en Centrafrique.
Arguant que les forces françaises et africaines ne pourront pas, faute d’effectif, remplir correctement leur mission, le Président tchadien Déby Itno a appelé mardi l’ONU à fournir les moyens nécessaires pour faire sortir la République centrafricaine du chaos qu’elle connaît.
L’Organisation onusienne est la seule institution capable de gérer ce genre de crise en raison non seulement de son expérience en matière de maintien de la paix dans le monde, mais également des ressources humaines, matérielles et financières dont elle dispose.
Dans la même lignée que le Président tchadien, Médecins sans frontières (MSF) a lancé un appel à la mobilisation de toute la Communauté internationale pour faire cesser les atrocités commises à l’encontre des populations.
De sources concordantes, la situation humanitaire est dramatique, avec près d’un million de déplacés dans tout le pays. Les violences intercommunautaires se poursuivent, faisant de plus en plus de victimes et créant un désordre quasiment impossible à gérer pour les forces en présence.
Même si la France et l’Union Européenne prévoient, respectivement l’une et l’autre, de renforcer l’effectif et de doubler le nombre de soldats européens, il est fort à craindre que cela se révèle encore insuffisant eu égard à la dégradation de la situation sur le terrain.
Cette offre, quoique minime, est une opportunité à saisir pour la Présidente de la transition qui, le lundi, a déclaré à des parlementaires français son souhait de voir prolongée jusqu’en 2015, l’opération française « Sangaris ».
Même si l’Union Africaine voudrait rester responsable dans la gestion de la crise centrafricaine, il faudrait garder à l’esprit que, seul le déploiement d’une véritable opération de maintien de la paix sous bannière onusienne, pourra à termes ramener le calme et la stabilité dans le pays.