Niger : Le projet de ligne ferroviaire bientôt opérationnel
Bientôt, le Niger disposera de sa première gare ferroviaire urbaine. Cette initiative fait partie du projet de la boucle ferroviaire reliant 5 capitales ouest-africaines, à savoir Abidjan (Côte d’Ivoire), Cotonou (Bénin), Lomé (Togo), Niamey (Niger) et Ouagadougou (Burkina-Faso).
Du côté nigérien, les choses s’accélèrent dans le cadre de ce projet. Cet Etat est d’ores et déjà lié à son partenaire stratégique, le groupe Bolloré, par le biais d’un protocole d’entente portant sur la construction d’une ligne ferroviaire entre Parakou (Bénin) et Niamey en passant par la ville de Dosso, toujours au Niger. Raison pour laquelle le gouvernement nigérien vient d’adopter un décret ordonnant le déclassement de 3 hectares de la ceinture verte de la capitale administrative pour permettre l’installation de ce réseau ferroviaire.
Du fait de son statut dans ce projet, Bolloré s’est engagé à trouver le financement nécessaire et va assurer, sur une période de 4 ans, le portage des actions non libérées. Pour information, la construction d’un chemin de fer entre Parakou et Niamey (1 050 km) nécessite une enveloppe d’1,3 milliard de dollars. Ces travaux seront effectués par une société internationale dont le capital est de 140 millions de dollars, soit 40 % provenant d’un partenaire stratégique, 10 % de chacun des deux Etats impliqués, 20 % de sociétés privées nigériennes et la même part pour des partenaires privés béninois.
Le reste du tronçon reliant cette ville béninoise à Cotonou n’aura besoin que de réfection, une ligne ferroviaire y étant déjà installée.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette fois-ci sera la bonne. Car ce projet ferroviaire n’est pas tombé de la dernière pluie. Différents gouvernements nigériens ont eu à cœur de le concrétiser dans l’optique de désenclaver le pays. Hormis cela, il devrait permettre une meilleure intégration en Afrique de l’Ouest et entraîner le développement des échanges commerciaux. La baisse des charges liées au transport qu’il induira contribuera à améliorer la compétitivité de l’économie nigérienne.
Le lancement de ces travaux est prévu pour le 2 mars prochain simultanément au Niger et au Bénin.