Côte d’Ivoire : Projet ambitieux de Cémoi
En projetant d’ouvrir une usine à Abidjan en 2017, Cémoi entend faire d’une pierre deux coups : être à proximité des producteurs cacaoyers et mieux tirer profit de la classe moyenne montante en Côte d’Ivoire.
En fait, le chocolatier basé à Perpignan connaît bien le marché ivoirien. D’abord, Cémoi y dispose, à dater de 1996, d’une usine de transformation de fèves en produits semi-finis. Et, depuis deux ans environ, cette entreprise commercialise une quinzaine de produits en Côte d’Ivoire. Enfin, ce pays ouest-africain reste le leader mondial de la production de cacao, la matière première chocolatière.
Tant d’arguments qui ont convaincu Cémoi de décider de construire carrément une usine de produits finis à Abidjan d’ici 2017. Le coût de l’investissement est estimé à 6 millions d’euros (8 millions de dollars).
Au-delà de la Côte d’Ivoire, c’est toute la sous-région ouest-africaine que Cémoi entend gagner. En effet, cet espace connaît une croissance de « 7 à 8 % par an », comme l’a si bien remarqué le PDG de l’entreprise chocolatière, Patrick Poirrier. « Une classe moyenne émerge. Cette zone, qui n’était qu’un marché de production, devient aussi un marché de consommation », a-t-il constaté.
Dans cet ordre d’idées, Cémoi prépare activement son développement sur cette partie de l’Afrique. Ainsi, des produits adaptés aux climats tropicaux (poudres, pâtes à tartiner) et au pouvoir d’achat (petit conditionnement) sont en cours d’élaboration. En parallèle, le chocolatier analyse le contexte local pour se fixer sur sa stratégie commerciale.
L’expérience de Cémoi en Côte d’Ivoire devrait assurer le succès de sa nouvelle initiative. Le chocolatier collabore avec pas moins de 22 coopératives locales. Regroupant 11500 cacaoculteurs, celles-ci assurent 70 % des approvisionnements de Cémoi. Bien entendu, ce mode d’organisation contribue fortement à la réalisation des 750 millions d’euros (1 milliard de dollars) de chiffre d’affaires de la même entreprise.