Centrafrique : Durcissement du ton par l’ONU
Sur proposition de la France, l’Organisation des Nations Unies adoptera dans quelques heures une résolution sur la situation en Centrafrique visant non seulement à accélérer la transition politique du pays, mais également à prévenir les fauteurs de troubles de sanctions qu’ils pourraient encourir en cas de blocage de ladite transition.
La réunion du Conseil de sécurité intervient dans un contexte très critique .En dépit de l’élection d’une nouvelle présidente de transition et de la formation d’un nouveau gouvernement, la situation sécuritaire et humanitaire demeure précaire dans la mesure où les violences se poursuivent.
Bien que les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique peinent à contenir les violences, l’Union Africaine persiste à garder la mainmise dans la gestion et la résolution de la crise centrafricaine. En clair, l’UA demande à ce que du temps soit accordé aux Africains pour qu’ils montrent leurs preuves en la matière.
Est-ce réellement le temps de pareille plaidoirie ou vaudrait-il mieux passer à l’action ? Pour Washington et Londres, il n’est nul doute que la dégradation de la situation appelle une urgence de l’action. Toutefois, ces Etats rechignent à payer la facture.
Quant à l’ONU et particulièrement à la France, la nécessité de placer la Misca et les autres forces d’intervention sous pavillon onusien s’impose pour de simples raisons d’équipements et de financement.
Pour l’heure, en attendant l’adoption dans les prochaines heures de la résolution, les forces en présence poursuivent leurs missions conformément à l’autorité qui leur a été conférée par le Conseil, à savoir « prendre les mesures nécessaires pour se défendre et protéger les populations ».
En somme, au regard de la dégradation de la crise en Centrafrique, l’ONU prend les rênes afin d’imposer la paix dans ce pays en proie à des exactions qui n’en finissent pas.