Nigéria : Offensive contre Boko Haram
Selon certains témoignages, des civils auraient péri lors d’une contre-offensive de l’armée nigériane visant Boko Haram après l’attaque vendredi, perpétrée par les islamistes contre un camp militaire situé à Bama (Etat du Borno).
D’après des résidents locaux se confiant à l’AFP, certains civils ont été victimes des bombardements de l’armée régulière en direction des miliciens de Boko Haram alors en fuite. Ces témoins ont affirmé que quatre villages ont été entièrement incendiés. Et, des cadavres calcinés, dont la majorité d’islamistes, ont été retrouvés. Les médias locaux ont rapporté que plus de 50 membres de Boko Haram ont été abattus lors de cette opération. De même, le porte-parole du ministère de la Défense a certifié que les victimes n’étaient que les « terroristes », selon ses propres termes. Il a également fait état que certains insurgés, blessés par balle, ont pu s’enfuir. Enfin, cette autorité a déploré la mort de 15 militaires nigérians lors de l’attaque du camp Mohamed Kur et des opérations de poursuite vers l’espace frontalier avec le Cameroun. Il semble que certains soldats, des femmes et des enfants ont été enlevés pendant l’offensive des islamistes de Boko Haram.
Il faut signaler que les méthodes de l’armée nigériane font souvent l’objet de critiques. Certains de ses détracteurs disent que ces troupes recourent à la politique de la terre brûlée. Autrement dit, elles attaquent sans différencier leurs cibles rebelles des civiles. Ce que le ministère de tutelle a toujours démenti.
Pour rappel, c’est depuis mai dernier que l’état d’urgence a été déclaré dans 3 Etats du nord-est du Nigéria, dont l’Etat de Borno. Ce dispositif permet à l’armée régulière de combattre Boko Haram.