Gabon : Lutte contre les trafiquants d’ivoire
Dans le but de combattre le trafic illégal de l’ivoire au Gabon, un accord de financement a été conclu entre les autorités gabonaise et française, le jeudi dernier à Paris, en marge du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique.
Ce financement qui s’élève à plus de treize millions de dollars a pour objectif d’aider les institutions nationales gabonaises pour faire face aux braconnages, notamment celui des éléphants.
Selon une source locale, le pays est confronté à une importante recrudescence du braconnage de cette espèce. Les statistiques sont hallucinantes : les équipes de terrain de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) témoignent que le pays a perdu dix-neuf mille éléphants en dix ans.Ils précisent même que dans un parc dénommé Minkébé, une cinquantaine de pachydermes est abattue par les braconniers qui acheminent l’ivoire vers des marchés étrangers.
Selon le Président gabonais, « les crimes fauniques sont aujourd’hui une des causes majeures des troubles qui minent la stabilité de l’Afrique ». Ainsi, le Gabon a, ces dernières années, a-t-il déployé de grands efforts pour appuyer le travail de terrain de l’ANPN. Il s’agit, entre autres, de la participation de l’armée nationale à la « sécurisation des zones transfrontalières » et de l’affectation d’un détachement de la gendarmerie nationale à l’ANPN.
Eu égard aux défis actuels de la préservation des forêts et des espèces, le Gabon met tout en œuvre pour éradiquer de son territoire le trafic d’ivoire qui menace la survie des éléphants.
Ainsi, l’appui de la France est-il très décisif dans « la mobilisation des rapports de force contre les réseaux assurant la criminalité faunique », a indiqué une source proche du dossier.